Afin de refaire vivre un peu plus mon blog et partager ma passion aussi par l'intermédiaire de cette page, je vais essayer de vous présenter chaque semaine, une mouche que j’utilise régulièrement en fonction de la saison et ce pour différentes espèces que ce soit la truite, le saumon, l’alose, le bar sur mes eaux bretonnes, mais aussi pour toutes les espèces que je recherche en France et à l’étranger.
J’espère que cela pourra vous être utile et que vous apprécierez ce modèle de mouche.
N'hésitez pas à me laisser un commentaire, une anecdote ou expérience avec cette mouche par exemple.
D’où vient cette mouche ?
Je monte ce streamer depuis déjà quelques années en me basant sur le modèle de Florian Stephan qui est à l’origine de cette mouche appelé « Veron paonne ».
Elle représente un vairon et fonctionne un peu toute l’année même si peu d’entre nous recherchent la truite au streamer en dehors du début de saison.
Les matériaux naturels utilisés lui confèrent un réalisme surprenant et une nage alléchante pour dame fario qui « tape » souvent dans ces proies présentes toutes l’année dans nos cours d’eau français. Je vous la conseille vivement. http://www.mouchesflorian.com/
Pour quelle utilisation ?
J’utilise ce streamer pour pêcher bien entendu la truite en rivière, mais il fonctionne également en lac, et pourrais prendre d’autres poissons en rivière comme des chevesnes, perches, voire même des ombres qui peuvent devenir piscivores pour les plus gros spécimens.
La pêche de la truite au streamer se pratique généralement avec du matériel spécifique car il faut lancer des mouches d’une certaine taille.
En fonction de la taille et la profondeur de la rivière, il est courant d’utiliser des cannes de 9 pieds soie de 5 mais surtout 6 et 7, voire plus. Sur les très grandes rivières, il est également possible d’utiliser des cannes switch ou trout Spey pour lancer plus loin, mais aussi des soies ou pointes plus lourdes.
L’emploi de soie avec fuseau décentré à l’avant dit WF est généralement employé pour une facilité de lancer que ce soit en roulé ou en « overhead ».
Afin de proposer sa mouche au « bon étage », il est courant d’employer des pointes plongeantes appelées versileader ou polyleader qui permettront de ralentir la dérive et de présenter notre mouche plus près des poissons. Un peu comme pour la pêche des migrateurs.
La pointe sera constituée d’un mono-brin de diamètre adapté à la taille des poissons recherchés, qui varie souvent entre le 16 et le 25° voire plus.
Fiche de montage
Hameçon streamer en taille 4 de type Varivas 2500V.
Soie de montage UTC 70 noire.
Positionner une bille de laiton (ou tungstène) or en taille 3 ou 4 mn.
Venir à la courbure et fixer une petite touffe de paonne (coq pardo pour le modèle original) pour former la queue.
Fixer un fil de cuivre or et gardez-le en attente.
Former une boucle de dubbing et emprisonner du dos de lièvre (long à moyen), idéalement avec des poils plus longs au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’avant, puis l’enrouler pour former le corps. Avant la fin du corps et à peu près au 2/3 de la hampe, mettre de chaque côté de la mouche une petite touffe de marabout (ou pointe de hackle) rouge-orangé, puis continuez le corps en s’arrêtant à 3 mn environ de la bille. Formez une autre boucle de dubbing et mettre de longs poils de dos de lièvre. Formez le thorax, puis venir également bloquer 3-4 cm de tinsel or (holographique sur le modèle original) de chaque côté, et par-dessus quelques fibres de paonnes pour faire l’aile. Finir d’enrouler le lièvre derrière la bille. Sur la bille, à l’aide de vernis noir, déposer une petite goutte pour former un œil. Y rajouter par-dessus une petite goutte de résine UV et figer pour plus de durabilité.
Vous pouvez retrouver tous ces matériaux sur ardentflyfishing.com
Comment s’en servir ?
La pêche se pratique principalement vers l’aval (en descendant la rivière), où l’on enverra sa mouche vers la berge opposée avec un angle de 90 à 30° en fonction de la profondeur et vitesse du courant, pour, dans un premier temps faire descendre sa mouche, puis l’animer pour imiter la nage d’une proie dérivant, nageant ou blessée. Il est aussi possible de réaliser des lancers amont, surtout pour faire encore plus couler sa mouche.
On peut soit réaliser des dérives inertes (sans animation) pour imiter une proie qui descend le courant, notamment dans des forts courants et ou par eau très froide, soit animer sa mouche pour lui donner vie et simuler son comportement habituel. Dans ce cas, on réalisera de petites tirées et relâchés, ou strips pour ramener sa mouche vers la berge où l’on se trouve. Ne pas hésiter à animer sa mouche d’ailleurs, le long des berges, car elles sont constituées de très bons postes pour la truite, notamment en début de saison.
Joli secteur lent, profond, avec de gros blocs immergés,
idéal pour pratiquer la pêche au streamer
Conseils et astuces
J’aime disposer de cette imitation en plusieurs taille (4, 6, 8, mais il est possible de la monter aussi en plus petite taille : 10, 12) mais aussi jouer sur son lestage (taille de bille, laiton/tungstène) en fonction du débit et de la profondeur.
Vous pouvez l’utiliser en prospection aval mais aussi en lancer amont. Personnellement je pêche souvent aval en début de saison tout en réalisant des lancers amont pour faire descendre la mouche dans la bonne colonne d’eau selon le poste. Plus tard dans la saison, lorsque les eaux sont plus claires, il est conseiller de pêcher ¾ amont pour être plus discret à la vue des truites qui ne rechignent pas à prendre de jolies bouchées notamment au lever du jour. Nage saccadée et animation par strip ou tirée et relâché autour des postes marqués comme rochers, souches, herbiers. Dans les courants rapides, la dérive inerte fonctionne bien également.
La truite fario répond bien à la pêche du streamer, peu importe la saison
Au fil aussi !
Ces dernières années avec le développement de la pêche en nymphe au fil (NAF), certains pêcheurs dont je fais partie, utilise ce matériel et cette technique avec un petit streamer, souvent d’une taille plus petite (pour une meilleure pénétration dans l’eau et plus facile à lancer) pour prospecter les postes comme en nymphe. On remplace sa nymphe par un streamer souvent monté sur un hameçon Jig avec une bille en tungstène, et noué sur un fil plus costaud en taille 14/16 ou 18°. La pêche se pratique surtout en inerte en dérive mais par contre en pêchant en remontant la rivière comme en NAF.
A bientôt,
https://www.jeanbaptistevidalguidepeche.com/
Commentaires
Bel article. Merci beaucoup Jean Baptiste.
Merci pour votre message et content que l'article vous plaise!